
LA PLEINE CONSCIENCE
La pleine conscience est « l’observation sans jugement du flot continu des stimuli internes et externes tels qu’ils surgissent ».
Dit plus simplement, c'est porter son attention intentionnellement et sans jugement sur l'expérience du moment présent.
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C’est une pratique qui se doit d’être régulière, sérieuse et intime.
Elle demande donc des efforts et de l’opiniâtreté. C’est un chemin personnel, long, aride parfois.
Mais ce sont aussi des découvertes merveilleuses sur son propre fonctionnement et la capacité à changer certains de ces modes de fonctionnement qui peuvent être nocifs.
La pleine conscience tente de nous faire basculer du mode «faire», du mode «pilote automatique» au mode «être» , au mode de la «pleine conscience».
Certains d'ailleurs préfèrent utiliser le terme de pleine présence, peut-être pour expliciter que la pleine conscience est une pratique corporelle tout autant qu'une pratique de l'esprit.
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L'ORIGINE DE LA MÉDITATION DE PLEINE CONSCIENCE
Depuis des millénaires, peut-être même depuis que l'homme possède une conscience, l'homme et la femme ont médité.
Quelques soient les cultures, les latitudes, les spiritualités, il semble que la méditation soit consubstantielle de l'être humain. Il existe donc de nombreuses formes ou courants dans la méditation : bouddistes (Vipassana, Zen, tibétaines...) chrétiennes (oraison silencieuses des pères du désert) musulmanes (chez les soufistes par exemple) et d'autres encore.
La méditation de pleine conscience qui nous intéresse aujourd'hui est une pratique élaborée par, entre autres le docteur Jon Kabat-Zinn, chercheur en biologie moléculaire au MIT de Boston. Il s'est appuyé sur la tradition bouddhiste pour créer un pratique laïque et occidentalisée. Le programme MBSR (mindfulness based stress reduction) également créé par Jon kabat-Zinn est intimement lié à la méditation de pleine conscience.
Jon Kabat-Zinn peut être considéré comme l'un des «père» de la pleine conscience telle que nous la pratiquons aujourd'hui.


MÉDITATION DE PLEINE CONSCIENCE ET SCIENCE
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Il n'est pas question ici de dresser une liste exhaustive des recherches menées sur la méditation de pleine conscience, mais de rendre compte des points sur lesquelles la méditation, tradition millénaire nous l'avons dit, a une certain effet pour ne pas dire un effet certain.
Nous indiquerons aussi les points de vigilances à avoir sur cette pratique.
Les recherches sur la méditation de pleine conscience peuvent se présenter sous trois angles :
- L'efficacité clinique. Elle se traduit par une amélioration des capacités attentionnelles et du bien-être émotionnel, psychologique des patients ou des sujets sains, adultes comme enfants. On note une diminution du stress, des douleurs (maladies avec douleurs chroniques). Le programme MBSR a prouvé son efficacité dans la prévention des risques de rechute dépressives, dans la diminution des états anxieux.
Globalement, on pourrait dire que la méditation de pleine conscience peut permettre d'améliorer la qualité de vie lors de certaines maladies et troubles.
- Les images cérébrales (neuro-imageries) ont montrées que certaines zones du cerveau sont impactées par la méditation de pleine conscience.
Certaines parties deviennent plus actives, d'autres voient leur volume évoluer, certaines sont plus actives et plus volumineuses, d'autres moins actives et moins volumineuses.
Le résultat étant que la méditation favoriserait un meilleur contrôle des informations douloureuses, (physiques, ou psychiques) sans les réprimer mais en les traitant de façon plus sereine : le cerveau d'un méditant traite les émotions sans s'affoler.
- Enfin les données issues de la neurobiologie semblent montrer un impact sur certains marqueurs biologiques (diminution de certaines inflammations, amélioration de l'immunité à médiation cellulaire, le freinage du vieillissement cellulaire, …
Ces résultats nous permettent de commencer à comprendre quelque chose que nous savons depuis longtemps : le corps et l'esprit sont étroitement liés et le second peut agir sur le premier (la réciproque est également vraie).
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Y a-t-il des effets secondaires à cette pratique ?
Il faut être prudent avec des personnes dont la dépression ou tout autre pathologie psychiatrique n'est pas traitée.
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